filaments – Installation, exposition for Afiac (Tarn) – + si affinité… – art contemporary festival – France Spectaculaire Aléatoire / Random Spectacular in 2013
Creation residence with family in Fiac (Tarn-France); family and his home are for the artist the creation and exhibition place. Thanks to Myriam, Christophe and Mila. Listen – the excerpts are stereo recordings of the original sound piece in four-channels.
/ Text extract from programm of contemporary art festival + si affinité… AFIAC 2013 / Valérie Mazouin, Artistic director of the art centre La Chapelle Saint-Jacques et exhibition co-commissaire for AFIAC 2013 /
Translation by Darla Murphy “This artist assimilates her everyday environment to create parallel yet autonomous moments. She quietly appropriates her sonic surroundings with an unabashed enjoyment. Words and phrases together spin stories which she reworks into a collection of memories, their accumulation creating a music. She compiles and constructs with persistence. She relentlessly seeks the dramatic recount of turmoils and uncertainties, of joys and love. Together, these moments produce a key element that becomes an unexpected ingredient in her sound work. Ingrid Obled endeavors to collect turbulent minds, she feeds on musical mumurations to weave indefinite landscapes. Her questioning and research are driven by implicit unstableness. This work in motion stirs an awakening and reveals the imperceptible susurration of human lives.”
/ Text extract from catalog exhibition of AFIAC – edition 2014 /
Valérie Mazouin, Art Director of the art contemporary center la chapelle Saint Jacques in Saint Gaudens – France and exhibition co-curator for AFIAC 2013
“Ingrid Obled écoute, transforme et livre les chuchotements à l’abri des regards et choisit la cave. Là, sous la maison au petit jardin, cachés et protégés, les secrets de Mila, Myriam et Christophe ne s’envolent pas. Le dispositif se découvre au détour d’une pièce puis d’une autre, dans l’ombre et l’à peine lumière. Pour voir autrement…
Dans cet espace le quotidien se construit comme un temps parallèle, autonome. Le pas contraint par la terre battue, la marche encombrée par cet éblouissement soudain du jour au sombre, le souffle tenu par la fraicheur soudaine, il faut ouvrir grand ses oreilles et voir scintiller les lucioles, ces filaments lumineux qui rythment le ciel soudain si bas.
Les prises de sons, subtiles, livrent des bruits de la maison ou des envolées d’oiseaux auxquelles se mêlent les voix de Mila, la petite fille, et de sa mère, Myriam. Leurs mots et leurs paroles projetées dans l’air encore frais de ce tout début d’été, rappellent d’autres histoires, telle une collecte de mémoires elles composent une musique. Mila répète à l’infini: C’est un secret, il faut pas que tu le dises…un langage imaginaire tient sa place. Doboraya! Ici se construit un lancinant récit.
Ces moments produisent alors l’instant capital de l’oeuvre sonore. L’ombre de l’instable affirme la recherche et le questionnement. Ce travail en mouvement souhaite l’éveil. La ritournelle se fait danse au milieu de cette grotte imprégnée d’éclaircies altérées. D’une voix à l’autre il faut entendre les petites confidences qui inventent un ailleurs.”